Pour cet album, Pilanu Bubu a puisé dans ses racines et ses origines, pour raconter l’histoire de son identité, ses traditions et sa culture. Elle partage les histoires des sud-africains dans le co...
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Pour cet album, Pilanu Bubu a puisé dans ses racines et ses origines, pour raconter l’histoire de son identité, ses traditions et sa culture. Elle partage les histoires des sud-africains dans le contexte social d’antan et d’aujourd’hui, en lançant des conversations stimulantes sur les hommes, les femmes et les enfants issus de sa culture. La musique se mêle à la poésie et au spoken word, réinterprétant le folklore sud-africain pour les générations à venir.
Folklore Chapter 1 débute avec une série de chansons qui ont pour protagonistes des femmes lésées : Mama Ka Sibongile, Makoti et Baile parlent de violences domestiques et de pères absents. Souvent, ces femmes restent dans des mariages abusifs malgré la douleur, pour ne pas humilier leurs familles.
Les paroles évoquent aussi la violence conjugale, le traumatisme des enfants et la maltraitance à la maison. En Afrique du Sud, 60% des foyers comptent un père absent.
Il y a un fil et un flow dans cet album, avec des transitions clés qui entremêlent les morceaux ; la répétition des titres est nécessaire, elle permet de mettre en valeur le message à travers ces histoires, comme sur Baile (Acoustic), Baile (Band), Baile (Reprise) et ‘Buyela eKhaya.
Beaucoup d’éléments sont également capturés dans les interludes, sur fond de poésie et de spoken word.
Il y a aussi cette volonté d’intégrité et de dépouillement, avec des chansons a capella accompagnées à la basse, comme pour rappeler l’essence de la musique folklorique traditionnelle qui a inspiré les chansons et poèmes contemporains écrits par Pilani. Boom Che est l’interprétation moderne d’une chanson folklorique. Theza Inkuni rend hommage à sa version la plus originale ; cette chanson célèbre et honore les femmes et conduit à oMama Bethu, clamé sur le mode du spoken word.
Et finalement, la question la plus fondamentale de toutes concerne les hommes et révèle un antagonisme. En Afrique du Sud, les hommes africains et les tribus sont influencés par le rite de passage à l’âge adulte. Qula Kwedini et Qula questionnent la circoncision et la masculinité toxique : sont-elles l’unique moyen d’enseigner la vie aux jeunes hommes ?
L’histoire de Folklore Chapter 1 se termine par une proclamation et une déclaration de guérison avec iGghira (le guérisseur), qui ouvre également l’histoire de Folklore Chapter 2 à venir…
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