MYTH SYZER

MYTH SYZER

À propos

À 32 ans, Myth Syzer est l’un des beatmakers les plus prolifiques de sa génération. Depuis ses débuts en 2011 aux côtés du collectif Bon Gamin, il a composé quelques-uns des morceaux emblématiques de la scène rap francophone : « Fuck le 17 » de 13 Block, « Périscope » de Damso, « Kyoto » d’Ateyaba ou encore « Pas de remords » d’Hamza. À cela s’ajoute plusieurs singles outre-Atlantique pour A$AP Ferg, Kaytranada, Perrion et Shvun Dxn, ainsi qu’une dizaine d’EPs et mixtapes : Fleep (2011), From Paris with Love (2012), Porcelain (2015) et Cerebral (2016).

Depuis quelques années, Myth Syzer n’est plus uniquement producteur : en 2018, il chante et rappe dans ses deux albums,BisousetBisousmortels.«Sortirdemonrôlede beatmaker et passer dans la lumière a été pour moi un vrai challenge, commente l’intéressé. Mais j’avais envie de me dépasser, d’aller plus loin dans mon art. » Marqués par la présence de nombreux.ses artistes (de Hamza à Bonnie Banane en passant par Ateyaba, Lolo Zouaï, Doc Gynéco ou encore ses acolytes Loveni et Ichon), ces opus exposaient les deux facettes diamétralement opposées de l’artiste. Tandis que Bisous voguait sur le fleuve de l’amour avec des touches pop et R&B, Bisous mortels nous entraînait dans des eaux beaucoup plus troubles, noyées dans le rap et la trap.

Quatre ans après cette sortie, Myth Syzer a fait son retour récemment avec un troisième projet : Poison. Majoritairement conçu pendant le confinement, ce disque est le fruit d’une longue période de réflexion qui lui a permis de partir en quête de nouvelles sonorités, de peaufiner sa technique de rap et de préciser la poésie de son écriture. « J’ai enfin trouvé l’osmose que je voulais créer », dit-il à ce sujet. Surtout, Poison est le fruit d’une profonde introspection durant laquelle le producteur, rappeur et chanteur est allé puiser au fond de lui-même. D’où cette sincérité avec laquelle, morceau après morceau, il nous immerge dans ses réflexions intimes, relatant ses tourments, ses rancœurs, ses espoirs aussi. « Cet album est le plus personnel que j’ai jamais fait, analyse-t-il. C’est sans doute pour cela que j’y interprète quasiment tous les titres en solo. »

En effet, mise à part la présence de quelques invités (Kaytranada, Realo, Arthur Teboul du groupe Feu! Chatterton, Muddy Monk, Loveni et Ichon), Poison est un album entièrement produit et interprété par Myth Syzer, qui se confie ainsi de façon inédite sur ses états d’âme. Dans « Chamaille », il parle avec mélancolie d’un profond sentiment de solitude. Sur « Vœux », plus introspectif, il exprime le manque insupportable de l’être aimé. Un peu plus loin sur « Smoke », il livre son regard sur le monde alentour. Et sur « Get out », c’est son désir de liberté qui s’exprime – une idée qui traverse l’entièreté du projet.

« Le message de cet album, c’est vraiment d’encourager les gens à embrasser qui ils sont, et à profiter de ce qu’ils ont », souligne-t-il. À mi-chemin entre spleen et égo-trip, entre pop lumineuse et rap lancinant, Poison se lit comme un lien entre toutes les facettes de Myth Syzer. « Ce projet, je le considère comme mon véritable album, conclut-il. Ce projet, c’est vraiment moi. »

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