Marty de Lutèce est un artiste d’origine Lyonnaise qui déambule dans les couloirs de la scène rap française depuis quelques années, créant son propre cursus à défaut de suivre celui des autres.
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Marty de Lutèce est un artiste d’origine Lyonnaise qui déambule dans les couloirs de la scène rap française depuis quelques années, créant son propre cursus à défaut de suivre celui des autres.
Après un début de parcours au sein du groupe Lutèce, Marty poursuit désormais sa route sous son propre nom. Avec des artistes comme Hyacinthe, Zed Yun Pavarotti ou encore Jäde il défriche les limites du rap français pour s’affranchir des codes et venir proposer une musique « d’avant garde ». En 2018 il sort un EP et une mixtape («Violence Partout» et «NOOB») explorant chacun ce qui s’apparente à un syndrome de Peter Pan. Deux ans plus tard le titre «Grand garçon» viendra composer la bande son du film «Uncorked» produit par Netflix. En Novembre dernier, il publie son premier EP studio «Poster» dans lequel son rapport à la norme s’oppose à ses rêves de grandeur.
C’est à l’approche d’un nouvel été que Marty délivre un cruel souvenir à travers sa musique. Celui de l’amour de jeunesse qui a mis si longtemps à se construire mais qui n’aura pas le temps de durer. Quand vient l’heure du départ, le bruit des portières qui claquent sonne le glas de cette relation qui fut si puissante et pourtant si fragile.
C’est avec ces sentiments que Marty est venu composer sa nouvelle mixtape appelée «Cruel Eté».
C’est un projet qui se veut plus personnel qu’auparavant et dans lequel la liberté artistique se fait ressentir. En effet dès les premières secondes du morceau éponyme, la 808 aiguë pose les bases d’une singularité propre à Marty. Les guitares se font beaucoup plus ressentir puisqu’elles donnent le ton sur la plupart des morceaux, leur saturation venant parfois rappeler ses premiers coups de cœurs issus du rock des années 2000. L’écriture est elle aussi plus mature, preuve que c’est en lui laissant carte blanche que Marty démontre le plus d’assurance, il en vient même à ne plus écouter «toutes ces merdes qui disent que je brille pas» sur «OK BOSS».
Largement inspiré par des albums comme «808 & HeartBreak» ou «Awaken My love», Marty tente d’unir le rap et la chanson française, une façon pour lui de déclarer son amour pour la musique contemporaine sans pour autant renier ses origines.
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