Le groupe le plus spiritual de la nouvelle scène jazz londonienne sort son premier album sur Brownswood, le label de Gilles Peterson qui continue à creuser le sillon inauguré avec les albums ... Suite
Le groupe le plus spiritual de la nouvelle scène jazz londonienne sort son premier album sur Brownswood, le label de Gilles Peterson qui continue à creuser le sillon inauguré avec les albums de Yussef Kamaal, Shabaka and the Ancestors et Joe Armon-Jones et la compilation We Out Here.
Il y a quelque chose de réellement universel dans l’attrait que peut représenter la découverte d’une échappatoire – trouver un endroit pour se détendre et y développer ses idées. C’est une sensation que l’on retrouve de manière prononcée dans le premier album de Maisha, There Is a Place. Un album profond qui pousse à une exploration spirituelle, la musique qu’il contient incite à l’introspection tout autant qu’elle évoque l’environnement dans lequel elle s’est construite. Chacun des morceaux procure une sensation intense de rêverie, intemporelle en un sens mais qui est le fruit d’un mélange de sons et de circonstances bien implantés, eux, dans le présent.
Le groupe de 6 musiciens, emmené par le batteur Jake Long, rajeunit le long héritage spiritual jazz dont il s’inspire. Le premier EP en 2016 est sorti via Jazz Re:freshed (dont les concerts hebdomadaires et le label sont une véritable institution du jazz novateur et moderne en Angleterre), et ont fait partie du projet We Out Here cette année, la compilation produite par Brownswood qui documente la nouvelle scène underground londonienne très orientée sur le jazz mais aussi bien au-delà. Maisha s’est rapidement retrouvé mis en avant par une session Boiler Room, soutenu par le Sun Ra Arkestra ou encore programmé pour un concert au Church Of Sound, un lieu de concert qui est devenu en peu de temps l’un des passages importants de la scène émergente londonienne.